Il faut remonter loin dans le temps, pour trouver des traces des premiers écrits. Ces écrits étaient généralement inscrits sur la pierre, des tablettes d’argile ou des supports de matières végétales comme le roseau ou le papyrus. Ces nombreux écrits ne constituent toutefois pas des livres à proprement parler. Car, même si la volonté manifeste de laisser une matérialité durable aux écrits qui sont transmis est bien présente, il n’y a pas nécessairement de volonté de transmettre ladite connaissance, mais uniquement de la figer dans le temps.
De l’écriture à la naissance du livre
Il faudra attendre le 3ème millénaire avant J.C pour qu’on commence réellement à parler de livres – ce qui représente environ 6 millénaires après les premières élaborations de l’écriture. Les livres, on les retrouve un peu partout dans le monde. On en retrouve alors dans les cités grecques, chez les mésopotamiens, en Chine, sur l’Île de Pâques ou encore en Assyrie. Le livre s’est développé un peu partout dans le monde avec la même ferveur. Il faut comprendre que jusque-là, la transmission de la connaissance se faisait principalement par voie orale. Et le livre devenait alors un moyen utile de transmettre non pas seulement des ordres et des informations, mais des concepts et des notions.
L’évolution du livre va ainsi se poursuivre pendant de nombreux millénaires, jusqu’à la création au 15ème siècle de l’imprimerie par Gutenberg. Alors que les manuscrits étaient jusque-là la principale méthode de production de livres, l’imprimante à caractères mobiles de Gutenberg vient changer la donne. On estime que la production en Europe va exploser… passant d’environ 1 millions de copies de livres à plus de 10 millions en l’espace de quelques décennies. Trois millénaires plus tard, on franchit le cap du milliard, ce qui est une évolution exponentielle au regard de la l’évolution qu’à connu le livre depuis le 3ème millénaire avant J.C.
La popularité grandissante de l’œuvre littéraire
La facilité avec laquelle les livres sont produits et l’élargissement des efforts d’alphabétisation sont deux critères qui rendent la naissance de la littérature possible. La plupart des livres étaient jusque-là des traités, des livres monastiques, des textes religieux ou des édits royaux. Mais, des méthodes plus pratiques et moins coûteuses de produire du papier, des livres et de les lire permettent enfin aux auteurs de coucher leurs créations sur du papier.
La littérature se développera alors à grands pas. Ainsi, les textes de fiction, les contes, les poèmes, les mythes et légendes qui avaient déjà commencé à gagner en popularité depuis le 13ème siècle, deviennent rapidement l’attraction du moment après la création de la presse de Gutenberg. Et depuis lors, la littérature n’a pas cessé de grandir, de se développer et d’occuper une place toujours plus importante dans la vie de tous les jours !